Childhood Friend of the Zenith Novel – Chapitre 45

༺ Épée Phoenix (5) ༻

Combien de temps s’était écoulé ?

Vu que je me sentais encore fatigué, il ne semblait pas que j’aie dormi très longtemps.

« Qu’est-ce que tu veux dire par “tu ne vas pas manger” alors que tu dois grandir ?! »

J’ai été forcé de me réveiller à cause d’une voix qui me perçait les oreilles.

En ouvrant les yeux, la première chose que je vis fut un ravioli.

…Pourquoi y a-t-il un ravioli ici ?

Est-ce que c’est un rêve ? C’était probable, étant donné que je n’avais mangé que des raviolis ces derniers jours.

« …Des raviolis, hein. Est-ce que ce sont des raviolis au bœuf ? »

« Petit frère, est-ce que tu parles dans ton sommeil ? »

Accompagnant cette voix soudaine, une paire d’yeux rouges familiers apparut.

Mon cerveau ne commença à fonctionner qu’une fois ces yeux entrés dans mon champ de vision.

Ma vue trouble s’éclaircit rapidement, révélant des traits acérés qui formèrent un visage m’indiquant l’identité de la personne devant moi.

« Grande sœur… ? »

« Oui, c’est ta fabuleuse et magnifique sœur. »

J’ignorai la dernière partie de sa phrase.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? »

« Je n’ai pas le droit d’être ici ? »

« Non, puisque c’est ma chambre. »

« Ce qui signifie que c’est aussi ma chambre. »

« …Qu’est-ce que tu racontes ? T’es saoule ? »

Gu Huibi tenta de me frapper sur la tête en réaction à mes paroles, mais je me dérobai rapidement.

Un de ses sourcils se leva visiblement en réponse à mon esquive.

« Oh… Comment oses-tu m’éviter ? »

« Pourquoi tu essaies de me frapper dès que tu entres dans ma chambre ? »

« Comment oses-tu parler à ta grande sœur de cette manière alors qu’elle est venue vérifier si son petit frère, qui disait ne pas vouloir manger, allait bien ? »

« …Tu aurais simplement pu envoyer un serviteur. »

J’étais sur le point de lui demander si elle était venue juste pour m’agacer, mais je m’abstins.

Si je le faisais, je risquais probablement de finir carbonisé.

Gu Huibi leva à nouveau la main pour me frapper, mais elle la baissa rapidement.

Avait-elle abandonné ?

Elle me tendit lentement un plat de raviolis.

« Je les ai pris en chemin, alors ne reste pas affamé et mange. »

« Tu es tombée sur autant de raviolis par hasard… ? »

« Tu parles trop. Tu veux finir grillé avec ces raviolis ? »

Avant qu’elle ne mette sa menace à exécution, je commençai rapidement à manger.

Grâce à la cuisson récente, ils étaient encore chauds.

« …Merci. »

Bien que je me sente toujours mal à l’aise en sa présence, je ne pouvais nier qu’elle était venue en pensant à moi.

Gu Huibi éclata de rire à ma réponse, visiblement amusée.

« ‘Merci’ ? Ces raviolis doivent vraiment être délicieux, je ne sais plus depuis combien de temps mon petit frère n’a pas prononcé de tels mots. »

Vraiment ?

Eh bien, ce n’était pas si surprenant.

Parce qu’à cette époque, l’ancien moi haïssait probablement tout le monde dans le clan, sans parler des membres de ma propre famille.

« Je le pensais vraiment, mais on dirait que tu as toujours quelque chose à dire, même quand je te remercie simplement. »

« Ton langage reste toujours aussi grossier, mais je me demande bien ce qui a pu te faire changer à ce point… Est-ce que c’est à cause de cette fille Namgung ? »

Je crachai le ravioli que j’avais en bouche à l’entente des mots de Gu Huibi.

J’avais commencé à m’étouffer avec.

« Tousse… tousse… »

« J’imagine que tu l’aimes tellement que tu t’étouffes en mangeant. »

Je sentis son regard perçant sur moi tandis que je toussais.

Mais de quoi parlait-elle au juste ?

« Pourquoi tu mentionnes Namgung tout d’un coup, j’ai failli y rester. »

« Elle était jolie ? »

« …Bon sang. »

Gu Huibi ne m’écoutait même pas, elle ne s’intéressait qu’à ce qu’elle voulait entendre.

Encore une fois, elle demanda si Namgung était jolie.

Si on se montrait objectif, Namgung Bi-ah était effectivement considérée comme belle par beaucoup.

Par énormément de personnes.

Je devrais au moins trouver quelqu’un du niveau de Wi Seol-Ah si je voulais la concurrencer en termes d’apparence.

La voir couverte de sang, traversant une armée d’ennemis tout en restant belle était quelque chose dont je m’étais habitué dans ma vie passée.

Mais mon avis sur elle n’importait pas vraiment, car je l’avais vue tellement de fois que j’en étais devenu indifférent.

« L’Épée de Foudre a dit qu’elle était jolie. »

« …Tu le connais bien ? »

« Je l’ai vu quelques fois, mais nous n’avons jamais beaucoup parlé, il avait aussi l’air louche de toute façon. »

Il n’y avait que peu de prodiges capables de devenir l’un des dragons ou phénix du monde, ils avaient dû se croiser plusieurs fois.

Ce qui était étrange, c’est que Gu Huibi trouvait ce type Namgung louche.

Ce salaud était plutôt bon pour jouer la comédie, mais les sens de Gu Huibi étaient-ils à ce point aiguisés ?

Alors que je terminais les raviolis, Gu Huibi sortit quelque chose de sa poche.

Je restai sans voix en voyant ce qu’elle avait pris.

« …Grande sœur. »

« Quoi ? »

« Qu’est-ce que c’est ? »

« Tu ne vois pas juste en regardant ? »

Je le vois bien, c’est pour ça que je te demande, bon sang.

Ce que Gu Huibi avait sorti n’était rien d’autre que de l’alcool blanc.

Pourquoi apportait-elle de l’alcool chez quelqu’un d’autre ?

Gu Huibi rigola en voyant mon expression.

« Tu veux un verre ? »

« …Sois honnête, tu es venue ici juste pour boire, non ? »

Je jure, elle n’a pas toute sa tête.

Ignorant mes paroles, Gu Huibi sortit un verre pour l’alcool et commença à boire toute seule.

« Tu vas partir après avoir fini de boire ? »

« Non ? Je vais dormir ici. »

Hmm…

C’était sans aucun doute la chose la plus folle que j’avais entendue ces derniers jours.

« Alors dors ici, moi, je vais aller dormir ailleurs. »

« Comment peux-tu être aussi froid ? Ce serait tellement bien si nous, frère et sœur, dormions ensemble pour la première fois depuis un moment. »

« Pour la première fois depuis un moment, mon œil, quand est-ce qu’on a jamais dormi ensemble ? »

Nous n’avions jamais été aussi proches.

Pourtant, je restai sur mes gardes après avoir dit cela, prêt à esquiver si elle tentait de m’attaquer à nouveau.

Étrangement, Gu Huibi sourit simplement et regarda la lune.

Quoi… ? Avions-nous vraiment déjà dormi ensemble ?

Je n’avais aucun souvenir de cela, même dans ma vie précédente, alors pourquoi cette expression étrange sur son visage ?

Gu Huibi se mit soudainement à rire, comme si elle venait à peine d’entendre mes mots.

« Oui. On n’a jamais dormi ensemble une seule fois. Tu es si froid. »

« …Quand est-ce que tu comptes partir ? »

« Petit frère, pourquoi tu essaies constamment de me chasser ? »

« Parce que c’est ma chambre ? »

N’est-ce pas évident… ?

Gu Huibi continua de boire comme si elle n’avait pas entendu ma réponse.

– Goutte, goutte

Après un certain temps à boire à une vitesse effrayante, il semblait que Gu Huibi était finalement arrivée à sa dernière goutte de liqueur.

Une fois les dernières gouttes tombées dans le verre, elle le rangea et se leva avec un air déçu.

Partait-elle enfin ?

« Petit frère. »

Gu Huibi m’appela soudainement.

Elle avait l’air un peu ivre à cause de la vitesse à laquelle elle avait bu.

‘Attends, est-ce qu’elle est saoule ?’

Je penchai la tête, confus.

Si elle avait atteint le cinquième royaume dans les arts des flammes, elle devait être bien au-delà du niveau d’un artiste martial de premier ordre.

Ce qui signifie que l’alcool ne devrait pas l’affecter autant.

Elle avait donc délibérément laissé l’alcool la rendre ivre.

Cela se faisait généralement par des artistes martiaux qui appréciaient de boire, mais est-ce que Gu Huibi avait déjà aimé ça ?

Je n’avais aucun souvenir de cela.

« Hé. »

Gu Huibi agita la main.

Elle me faisait signe de m’approcher.

La lumière de la lune cachée derrière elle illuminait Gu Huibi pendant qu’elle me faisait signe.

Ses cheveux roux semblaient briller encore plus grâce à la lumière lunaire.

« Tu veux te battre avec ta sœur puisque la lune est belle ? »

« Tu as vraiment bu trois bouteilles… ? »

Est-elle cinglée… ?

Et quel rapport y avait-il entre un duel et la lune ?

Je laissai tomber un ravioli, tellement ses paroles m’avaient pris au dépourvu.

Gu Huibi garda son sourire.

Je n’aimais pas la manière dont son visage virait au rouge à cause de l’alcool.

« Petit frère. »

« Oui. »

« Est-ce que tu vas t’en sortir ? »

« Par rapport à quoi ? »

Elle parlait de quoi, de me faire tabasser par elle ?

En toute honnêteté, je n’étais pas vraiment fan de me faire tabasser, ni vraiment prêt pour ça.

Je voulais juste retourner me coucher, puisque je me sentais encore fatigué.

Après avoir dormi, je voulais me réveiller et…

« Ça, est-ce que tu seras d’accord après ne pas l’avoir intégré ? »

« … ! »

Je laissai tomber mon ravioli à la suite des mots soudains de Gu Huibi.

Je la regardai, stupéfait.

Son doigt pointait dans la région de mon abdomen.

…Comment le savait-elle ?

J’avais organisé le Qi que j’avais obtenu du serpent géant, mais le Qi qui n’avait pas fusionné avec le mien continuait de rester en moi.

Et le Qi qui restait dans le corps d’un artiste martial agissait comme du poison pour lui.

Même en sachant cela, je ne pouvais pas me risquer à l’absorber, car cela pouvait me blesser, voire me tuer.

L’idée même de cette possibilité était terrifiante.

Pourquoi me retrouvais-je toujours dans des situations où j’avais la possibilité d’absorber du pouvoir ?

…C’était peut-être parce que je me rendais dans des endroits ou faisais des choses qui me mettaient dans ces situations.

Si je n’avais pas laissé ce Qi en moi, c’était par pure avidité.

La pensée avide que je pourrais peut-être aussi absorber ce Qi.

C’était l’une des raisons pour lesquelles mon corps se sentait fatigué alors qu’il ne devrait pas l’être.

La solution à ce dilemme était simple : laisser aller ce Qi résiduel.

Cela pouvait être fait lors de mon entraînement ou durant un combat.

Je m’adressai à Gu Huibi.

« …C’est pour ça que tu veux te battre avec moi si tard dans la nuit ? »

« Pas vraiment, j’ai juste envie de donner une bonne leçon à un petit morveux. »

« Qu’est-ce que tu… »

Je me souvins alors de quelque chose.

C’était impossible, mais j’avais tout de même des doutes.

« Est-ce pour ça que tu me faisais tout ce cinéma plus tôt dans la journée aussi ? »

Quand Gu Huibi était venue chez moi avec une chaleur écrasante,

Pour lui tenir tête, j’avais dû utiliser une partie du Qi résiduel.

Gu Huibi tressaillit à mes paroles, mais retrouva immédiatement son expression habituelle.

« Petit frère, tu ne vas pas un peu loin là ? Pourquoi je me donnerais tout ce mal ? »

« Tu en es sûre ? »

« Continue de parler, et peut-être que tu te tairas une fois que je t’aurai grillé tous les cheveux ? »

Me griller tous les cheveux… Comment pouvait-elle être aussi violente ?

Sans que je ne le remarque, Gu Huibi avait déjà une épée en bois en main.

…Où l’avait-elle trouvée ?

Peut-être était-ce sa raison principale de venir ici, se battre ?

« Ta sœur te semble-t-elle être une blague maintenant que tu ne l’as pas vue depuis un moment ? Tu n’as pas grandi d’un pouce, mais ta confiance, elle, a explosé. »

Gu Huibi prononça ces paroles cinglantes avec un sourire machiavélique, mais je ne les pris pas à cœur.

C’était comme lors de notre première rencontre après quelques mois pour Gu Huibi, et après plusieurs années pour moi, et c’était toujours la même chose maintenant.

Je terminai le ravioli que j’avais dans la bouche et me levai pour marcher vers Gu Huibi.

Son visage afficha une expression de surprise visible.

Pourquoi semblait-elle étonnée alors qu’elle m’avait appelé ?

« …Woah, petit frère, tu ne t’enfuis pas cette fois ? »

« Tu n’as même pas tant envie que ça de me frapper, alors arrête d’essayer de me faire peur. »

Je passai devant elle, me dirigeant vers la zone d’entraînement.

Je tournai la tête et lui parlai en chemin.

« Si on se bat ici, tout le bâtiment sera détruit. »

« C’est drôle que tu t’inquiètes pour le bâtiment alors que tu seras hors jeu après un seul coup. »

Gu Huibi rigola après ces paroles.

Je l’ignorai et marchai lentement vers la zone d’entraînement.

Je répliquais généralement en paroles et en actes après de tels mots, mais, même si j’avais vécu toute ma vie en étant un connard, il n’était pas facile pour moi de rétorquer à quelqu’un qui était mort pour moi.


Que signifie partager le même sang ?

Je n’avais jamais pensé que cela signifiait quoi que ce soit dans ma vie précédente.

C’était pareil pour mon père et mes sœurs.

J’avais simplement eu la malchance de naître du même père qu’eux.

De plus, je n’étais même pas né du même ventre qu’eux.

Ma mère qui m’avait donné naissance était différente de la leur.

Et comme pour rendre le tout encore pire ;

La fille qui était la meilleure manieuse d’épée de toute l’histoire du clan Gu,

Et, d’un autre côté, le plus pathétique jeune seigneur de toute l’histoire du clan Gu.

Une telle comparaison m’avait anéanti.

Je ne pouvais pas accuser cela pour tous mes péchés, mais je ne pouvais pas non plus nier que cela y avait largement contribué.

C’est ce qui rendait la fierté de soi si effrayante et égoïste, et aussi si pathétique.

J’avais toujours pensé à Gu Huibi comme à un monstre qui voulait me tuer quand j’étais jeune.

Pourquoi était-elle si obsédée par moi ?

À l’époque, j’avais cru que c’était parce que je pouvais facilement prendre la place d’héritier alors que Gu Huibi ne le pouvait pas.

Quel idiot.

Pourquoi aurais-je jamais pensé que Gu Huibi voulait la place d’héritier, alors que je ne savais même pas que je marchais de moi-même vers l’enfer ?

Je me tins droit, face à Gu Huibi dans le terrain d’entraînement tandis qu’elle pointait son épée en bois vers moi.

Le terrain était plongé dans l’obscurité, car il était tard dans la nuit, mais cela ne posait aucun problème pour les descendants de sang du clan Gu.

– Flamme !

Gu Huibi s’entoura lentement d’un Qi rouge.

Un exploit seulement possible après avoir atteint le cinquième royaume des arts destructeurs des flammes.

Ce n’était pas seulement un processus de contrôle et de production de chaleur,

Mais plutôt l’harmonisation de ce processus avec son propre Qi, qui modifiait alors son apparence.

Son apparence ressemblait à une flamme qui s’allumait.

Ne crains pas l’obscurité, car en tant qu’artiste martial de Gu, ils brilleront de leur propre lumière.

C’étaient les mots laissés par les ancêtres du clan Gu.

Comme pour appuyer ces paroles, la flamme qui enveloppait Gu Huibi atteignait même son épée en bois.

Grâce à son Qi excessivement puissant, toute la zone d’entraînement était désormais inondée de lumière.

J’observai Gu Huibi lentement et attentivement.

Elle ne semblait pas si différente du visage que j’avais d’elle dans mes souvenirs de ma vie passée.

Le corps d’un artiste martial vieillissait plus lentement que celui des humains ordinaires.

C’est pourquoi, en regardant Gu Huibi, je me remémorais le passé tragique.

Son bras qui avait cessé de bouger à cause des blessures atroces qu’il avait subies.

Et moi, qui avais regardé dans ces yeux rouges, voyant leur éclat faiblir alors qu’elle s’enfonçait lentement dans la mort.

Avait-il plu à ce moment-là aussi ?

Je me souviens juste que le temps n’était pas bon.

« Petit frère. »

« Petit frère. »

Les deux versions de la voix de Gu Huibi résonnèrent.

Est-ce parce que je suis fatigué ?

Ce n’était probablement pas le cas.

C’était probablement parce que je ne pourrais jamais oublier ce moment.

Encore et encore, si j’avais juste pu rencontrer Gu Huibi après ma mort.

J’avais toujours voulu lui poser une question.

Ce qu’elle m’avait dit avec un sourire, même en mourant.

Je voulais lui demander.

Pourquoi m’avait-elle dit ces mots ?

Et pourquoi avait-elle fait tout ça pour quelqu’un comme moi ?

…Pas que je puisse jamais l’entendre de toute façon.

« Tu ne vas pas venir ? »

« Sois heureux. »

Je voulais juste poser cette question.

« Non, j’arrive. »

Je fis un pas en direction de Gu Huibi.

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